e-santewallonie et WeLinkCare
UNE COLLABORATION QUI FAIT SENS
Les deux entités entament une collaboration autour de la production de cinq vidéos pour présenter e-santewallonie, le RSW, et les enjeux du RGPD. Une collaboration qui permet à e-santewallonie de diffuser son savoir – la formation en e-santé – à une communauté de prestataires de soins riche et demandeuse de contenus.
Rencontre avec le fondateur du projet WeLinkCare, le Dr Kevin Boulanger, médecin généraliste en région liégeoise depuis 2011, maître de stage et collaborateur à l’Université de Liège et passionné d’intelligence collective
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Dr Kevin Boulanger
e-santewallonie : Pouvez-vous présenter WeLinkCare pour ceux qui ne connaissent pas ?
Dr Kévin Boulanger : Il s’agit d’une communauté de pratique d’acteurs de la santé. Chaque mot est important : il s’agit d’acteurs de la santé qui se réunissent pour partager leur savoir et s’enrichir mutuellement. En gros, c’est une grande réunion d’équipe multidisciplinaire uniquement à destination des acteurs des soins de santé. Il faut comprendre cette dernière notion au sens large : cela va des soignants (médecins, kinésithérapeutes, psychologues) aux aides-soignants, aux aides familiales, tout en incluant le secteur de la santé mentale.
Tout ce petit monde a parfois du mal à partager des connaissances, des rapports. Pas par mauvaise volonté, mais parce que les pratiques sont différentes. WeLinkCare utilise les outils digitaux pour permettre une réunion d’équipe pluridisciplinaire avec très peu de limites quantitatives.
Au début, il s’agissait d’une exploration pilote dans la région liégeoise avec une trentaine d’institutions et d’acteurs des soins de santé. Aujourd’hui, cela s’est largement diffusé et on dénombre 2.500 acteurs au sein de la plateforme dont environ 250 institutions. e-santewallonie est une de ces institutions.
Nous ne sommes pas producteurs de savoirs mais créateurs de liens entre des acteurs ou des institutions qui possèdent ce savoir, et des acteurs de terrain qui recherchent ce savoir.
L’objectif est de mailler votre communauté en quête de connaissances et l’offre de formations d’e-santewallonie ?
Tout à fait. Et probablement faire le lien entre les personnes qui suivent les projets spécifiques. Quelqu’un qui suit e-santewallonie est quelqu’un qui est inspiré par le digital au service de la santé. C’est probablement le même public que WeLinkCare. Ce n’est donc pas qu’un montage de cinq vidéos. C’est également une volonté d’agir côte à côte. WeLinkCare a tout intérêt à montrer ce qu’e-santewallonie fait. Idem dans l’autre sens. Nous sommes complémentaires.
Comment est venue l’idée de collaborer avec e-santewallonie ?
J’ai trois casquettes. Je suis médecin généraliste, je collabore avec l’ULiège où j’encadre les futurs généralistes et je suis le fondateur du projet WeLinkCare. Avec ma casquette de médecin généraliste, j’avais déjà une grande connaissance d’e-santewallonie qui propose des formations de qualité, très sérieuses, dans des domaines spécifiques et qui est soutenue par la Plateforme de la première ligne wallonne (PPLW). Je vivais comme une bénéficiaire de leur structure, avec une pointe d’admiration pour leur travail, oserais-je dire, car e-santewallonie essaye de pousser le numérique au service de la santé.
J’ai créé WeLinkCare et j’ai rapidement songé à une collaboration entre cette institution qui vise le pluridisciplinaire, le numérique et améliorer le système des soins de santé. e-santewallonie est un acteur majeur qui propose un savoir aux acteurs de soins de santé qui intéresse la communauté de WeLinkCare. La collaboration fait donc sens.
WeLinkCare dispose également de compétences utiles à e-santewallonie.
Effectivement, la collaboration naît également de nos bonnes compétences en matière de vidéos. Nous avons produit plus de 500 vidéos en l’espace de 18 mois d’existence, avec un tropisme multidisciplinaire et un public jeune, qui aime cet esprit de communauté, de partage et qui utilise facilement les outils digitaux.
Le public jeune, c’est celui visé par les vidéos ?
Si l’on veut être large, il s’agit de tous les soignants. Il n’y a pas de limites. Que vous soyez kiné, infirmier ou médecin, que vous ayez 65 ans ou que vous commenciez dans la profession. Dans les faits, il y a des publics plus difficiles à aller chercher que d’autres. Par exemple, ceux qui ne sont pas un moteur de l’informatisation des soins. C’est le cas du monde de l’aide qui n’est pas stimulé par l’État pour produire du contenu numérique. Au contraire des médecins, qui y contribuent davantage. Pas parce qu’ils aiment l’informatique, mais parce que l’État subventionne l’informatisation. On peut donc imaginer toucher progressivement d’autres strates parmi les acteurs de soins de santé, toujours dans l’intérêt du patient et de tous les citoyens. Le digital n’est pas le but, il est un moyen.
On peut également viser d’autres publics difficiles à toucher, à l’instar des jeunes médecins qui ne sont pas nécessairement conscientisés aux problématiques mentionnées dans les vidéos.
Concernant les cinq vidéos, e-santewallonie vous a proposé un contenu que vous avez mis en musique ?
Il faut mêler compétences de connaissances à mettre dans les vidéos et compétences techniques. Un tuto sur e-santewallonie doit être fait par celui qui connaît le mieux e-santewallonie, soit l’institution elle-même. Après, venir prendre du son, vérifier que la lumière est correcte, que le son est bon, c’est nous qui nous en occupons. Tout comme le montage. Mais toujours avec des allers-retours pour être sûr que les vidéos correspondent bien aux attentes. C’est donc très collaboratif, avec chacun son niveau de compétence qui vient nourrir l’ensemble.
S’agit-il de vidéos de formation ou de sensibilisation ? Elles proposent déjà un contenu complet.
On n’est pas tout à fait sûr de la sensibilisation, mais plutôt sur de l’information, ce qui est déjà plus complet. Le pari, c’est de donner envie aux acteurs de soins de franchir le pas et de suivre une vraie formation. L’objectif est donc de ratisser large et de montrer plusieurs aspects d’e-santewallonie. WeLinkCare n’a pas les contraintes d’un réseau social – ce que la plateforme n’est pas. L’objectif n’est pas de montrer ce qu’est e-santewallonie en 30 secondes. Ce n’est pas ce que demandent les acteurs de soins de santé par ailleurs. Il faut également du temps pour caser une formation d’une heure et demie. Ces vidéos informatives se situent donc entre les deux.
Vous parlez de prestataires de soins au sens large. S’agit-il également de la deuxième ligne de soins?
Oui, l’objectif est de relier les savoirs en santé. Il est évident qu’un cardiologue a un savoir utile à partager, au même titre qu’une institution de deuxième ou de troisième ligne a un énorme impact sur la santé des citoyens. Il serait illogique de ne pas les inclure. Aujourd’hui, des hôpitaux déposent des informations utiles, par exemple, aux hospitalisations à domicile pour faciliter le travail des acteurs de la première ligne. Chacun a sa vision de la santé. Notre objectif est de faire le lien.
Les exemples sont nombreux, avec la ventilation non-invasive, les soins de plaies ou encore la vaccination, comme on l’a constaté lors du pic pandémique lié au Covid-19. Nous sommes allés à la rencontre de la deuxième ligne, des urgentistes qui sont mieux préparés que les médecins généralistes à faire face aux chocs anaphylactiques que peut provoquer la vaccination. Le savoir a été partagé avec la première ligne. La vidéo existe toujours et a été énormément consultée lors de la naissance des centres de vaccination.
Nos réalisations :
- Présentation de e-santewallonie - vidéo
- Présentation du Réseau Santé Wallon - vidéo
- La matrice des droits d’accès (RSW) - vidéo
- Comment s’inscrire sur le RSW ? - vidéo
- Se mettre en conformité avec le RGPD - vidéo
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