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N° 37 - Janvier 2020

Digitalisation et médecine générale

CE QUE LE DERNIER ACCORD PRÉVOIT

Fin décembre, la médico-mut accouchait d’un accord tarifaire d’un an, généralement qualifié de clément avec les généralistes – entre autres parce que les actes dits intellectuels bénéficient d’une indexation complète (+ 1,95%). Sans se lancer dans l’analyse détaillée du texte, e-santewallonie épingle quelques points liés à l’informatisation de la médecine générale.

On annonce des contrôles inamiens sur le DMG à partir de 2021. Le tir se concentrera sur des critères de qualité qu’un groupe de travail mixte Inami-SPF Santé publique doit encore préciser. 2021, c’est aussi la date à laquelle, pour mémoire, le dossier devra obligatoirement être informatisé. Mais la mesure la plus marquante au chapitre DMG, c’est la mise en route - phasée - du principe de prolongation automatique sans contact annuel. Elle est conjuguée à une révision complète du système de paiement existant, avec disparition de la facturation papier, également à compter du 1er janvier 2021. Des contacts sont prévus entre producteurs de softs, médecins et mutuelles pour anticiper les évolutions informatiques nécessaires.

Prime : les critères à atteindre réexaminés

Pour ce qui est de la prime informatique, dite « de pratique intégrée », les montants (modulaires) ne bougeront pas l’an prochain. En revanche, les critères et les seuils permettant d’y prétendre vont être revus d’ici fin mars et, en toute vraisemblance, tirés vers le haut (l’accord parle lyriquement de seuils « qui démontrent suffisamment d’ambition face aux défis »). Toutefois, quand un e-service est proposé comme paramètre pour calculer la prime, on devra s’assurer de son fonctionnement effectif, indique le texte. En ce qui concerne les sumehrs, il signale déjà qu’une plus grande attention sera portée à la qualité de l’encodage des données qu’ils reprennent, plutôt qu’au nombre de sumehrs publiés.

Télémédecine : du court et moyen terme

L’accord médico-mut siffle par ailleurs le coup d’envoi de l’exploration du potentiel de la télémédecine, en l’occurrence de deux de ses formes qui impliquent directement le patient (la téléconsultation) ou pas (la téléexpertise, qui se joue entre deux confrères).

Pendant qu’un groupe de travail s’attaquera à cette étape liminaire, examinant comment financer ces nouvelles pratiques et les inscrire dans la nomenclature, des projets pilotes seront lancés en télédermatologie et en télé-ophtalmologie. Ils consisteront en l’échange, par des canaux sécurisés, de données et de photos entre patient, généraliste traitant et spécialiste, pour poser un diagnostic et lancer un traitement.

Dans une logique similaire de « présence à distance », l’accord prévoit une adaptation de nomenclature pour que le généraliste puisse rejoindre virtuellement, par visioconférence, la concertation oncologique multidisciplinaire qui s’organise à l’hôpital.

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