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N° 41 - Juin (2) 2020

Schéma de médication

L’ESSOR D’UN BEL OUTIL DE COOPÉRATION

En cette fin juin, quelque 92.800 schémas de médication ont été publiés par des médecins sur le Réseau Santé Wallon. Ce document est un outil de coopération. Sa vocation même est d’être partagé et d’offrir une vue globale de tous les médicaments actifs prescrits et/ou délivrés à un patient.

En d’autres termes, un schéma de médication, c’est la liste de ce qu’un patient prend comme traitement(s) au moment présent, avec la posologie qui s’y rapporte. Ou si on veut, une synthèse tenue à jour de ce qui est prescrit en ambulatoire (*) et de ce qui est fourni en pharmacie. Elle est publiée dans ce qu’on appelle le « coffre-fort » régional - en l’occurrence, au sud du pays, le Réseau Santé Wallon.

Sous une forme informatisée et partagée, pareil récapitulatif s’avère particulièrement utile à la fois :

  • pour le patient qui suit de multiples traitements (il dispose d’un pense-bête)
  • et pour les divers professionnels qui le prennent en charge (ils sont ainsi toujours au courant de ce que le patient prend exactement).

Un seul exemplaire, ajusté au fur et à mesure

Le schéma de médication doit être unique, et non dupliqué : une fois qu’il en existe un dans le système régional d’échange de données, c’est celui-là qu’on complète, qu’on ajuste.

Un prescripteur vient y greffer les nouveaux traitements - en ajoutant donc une ‘ligne’ (**) au schéma existant -, modifier une posologie, consigner l’arrêt d’un médicament (dans ce cas, en retirant la ligne concernée) ... Le pharmacien complète le tableau avec les médicaments en vente libre que le patient achète. L’infirmier à domicile, d’autant plus s’il est en charge de la préparation hebdomadaire des médicaments, tient à l’œil le contenu du schéma, en vérifie l’exactitude, anticipe les interactions, etc. Il peut en cas de doute contacter le médecin traitant, le prescripteur, ou laisser une remarque dans le ‘journal’ multidisciplinaire disponible sur le Réseau Santé Wallon – c’est-à-dire la version digitale du traditionnel carnet de liaison.

92.800 schémas, 1.700 « producteurs »

Toute cette logique d’intégration des informations et d’actualisation permanente imprègne le projet « Vidis », acronyme de Virtual Integrated Drug Information System, conduit par l’Inami. Inscrit au plan fédéral e-santé, il n’est pas nouveau mais connaît depuis quelque temps une (ré)accélération. Il donnera lieu à une campagne de sensibilisation des professionnels et du public.

Les autorités estiment préférable que le schéma de médication soit initié, et rempli de la façon la plus complète dès le départ, par un prestataire ayant une bonne connaissance du dossier du patient, définition à laquelle répond le médecin généraliste - surtout s’il est en charge du DMG. Tous les logiciels de médecine générale ne permettent pas encore de produire des schémas de médication, mais tendent vers cet objectif - déjà atteint par CareConnect et HealthOne.

Les 92.800 schémas de médication actuellement disponibles sur le Réseau Santé Wallon ont été produits par 1.700 médecins différents, un total qui affiche une belle progression.

(*) une médication prescrite par un spécialiste en ambulatoire (ce qui inclut l’hospitalisation à domicile et l’hospitalisation de jour) sera ajoutée au schéma, mais pas les médicaments prescrits durant un séjour hospitalier.

(**) une ‘ligne’, c’est la représentation visuelle de toutes les informations sur un médicament : nom, forme galénique, voie d’administration, posologie, moment de prise, durée du traitement, etc.

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