Dons d’organes, de tissus et de cellules
ENREGISTRER SES PRÉFÉRENCES EN LIGNE
À partir de demain, fini, le déplacement à la commune pour faire acter sa volonté de devenir donneur d’organes après son décès. Cette démarche d’enregistrement pourra s’accomplir en ligne, après authentification, sur le portail national Masanté. Les médecins généralistes peuvent aussi être sollicités. Une nouvelle application à leur attention, « Orgadon », est annoncée.
Pour mémoire, en Belgique, tout le monde est donneur potentiel d’organes après sa mort, à moins de s’y être opposé explicitement de son vivant. Les médecins, toutefois, ne font pas de prélèvements sans autorisation explicite. Ils prennent contact avec les proches, lesquels ne sont pas forcément au courant de ce que le défunt souhaitait. D’où l’intérêt d’avoir levé les doutes en temps opportun.
Le cabinet De Block parle de double avancée. Il y a tout d’abord l’allègement des formalités apporté par l’enregistrement à distance sur le portail Masanté (*). Joue ensuite le fait que la législation a été affinée. Jusqu’ici, le fait de marquer son consentement pour le don d’organes impliquait automatiquement un consentement pour le reste du matériel biologique. Désormais, il sera possible de nuancer.
Voilà les options distinctes énumérées par les autorités :
- Don d’organes pour transplantation dans le corps d’une autre personne.
- Don de matériel corporel humain tel que les os ou les vaisseaux sanguins :
- À utiliser pour un patient qui en a besoin ;
- À utiliser pour la production de médicaments ou de traitements innovants ;
- À utiliser pour la recherche scientifique, par exemple pour mieux identifier la cause d’une affection ou pour trouver de nouveaux traitements (ce type de don reste différent du « don de corps à la science », géré par les facultés de médecine).
Le cabinet De Block annonce une campagne d’information à l’attention des citoyens.
AUSSI VIA LE MEDECIN DE FAMILLE
A partir du 1er juillet 2020, les généralistes pourront, pour le peu qu’ils aient un lien thérapeutique avec lui, enregistrer les volontés d’un patient en matière de don de matériel corporel et ce, directement dans une nouvelle application baptisée « Orgadon ». Elle est commune au SPF Santé publique (compétent pour le don d’organes pour transplantation) et à l’Agence fédérale des médicaments (compétente pour le don matériel corporel humain pour transplantation, fabrication de médicaments et recherche).
Pour procéder à cette manœuvre, il faut se connecter au portail des services de l’e-santé, section professionnels et cliquer sur Orgadon dans la liste des applications web. Après identification (au moyen de sa carte eID et de son code PIN), le généraliste pourra ouvrir l’application en ayant sélectionné « Médecin » et « Pas d’organisation ». L’application transmet automatiquement et immédiatement après confirmation de l’enregistrement un récépissé en pdf. Cet accusé de réception doit être imprimé, signé par le médecin et remis au déclarant.
Documentation & contact
Les autorités annoncent un manuel d’utilisation à l’attention des médecins, à consulter sur https://www.ehealth.fgov.be/fr/professionnels‐de‐la‐sante (il n’était pas encore disponible au moment de boucler cette newsletter). Le helpdesk pour toute question relative à l’application : 02/511 51 51 - centredecontact@eranova.fgov.be.
(*) à noter que l’enregistrement peut encore se faire à la maison communale. Ce passage par l’administration reste d’ailleurs une étape obligée pour les mineurs d’âge et les personnes incapables d’exprimer seules leur volonté
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