Monitoring du covid en 1ère ligne

UN BAROMÈTRE À NOURRIR

Le baromètre covid version 2 a forgé son trou dans les logiciels des MG. L’outil, revisité depuis le printemps dernier et désormais officiellement cornaqué par Sciensano et l’Inami, se concentre sur les cas de covid et d’autres affections respiratoires ou virales vues au cabinet. Les généralistes sont rétribués pour leur participation, qui s’est fortement automatisée.

Lancé en début de mois pour un semestre, le baromètre #2 s’appuie sur les codes de classification introduits en consultation dans le DMI des patients qui se présentent pour une infection respiratoire aiguë, une infection grippale, un syndrome viral ou une infection au coronavirus suspectée ou confirmée. Le logiciel comptabilise en fin de journée les patients concernés et les médecins sont invités à recopier les totaux dans un e-form. Les participants seront rétribués par les autorités à hauteur de 400 ou 800 € pour 6 mois, selon qu’ils se prêtent à ce monitoring fédéral au moins 2 fois par semaine ou 4 fois et plus.

Le reproche du manque de feedback qui avait été formulé à propos du baromètre #1 a été entendu. Sciensano annonce que les participants pourront aller à tout moment jeter un œil sur les données de leur cabinet et les moyennes de leur cercle sur Healthstat (à savoir la plate-forme de visualisation de données du projet Healthdata.be)

Certaines réserves ont été entendues cette fois encore. La SSMG a demandé à en savoir plus sur la finalité du traitement des données, par exemple. Le Collège de médecine générale a regretté que la profession, collégialement, n’ait pas été vraiment associée à la conception du baromètre. Mais en général, la profession ne nie pas l’intérêt de mettre en évidence le travail qu’elle abat dans la gestion du covid et des infections respiratoires saisonnières.