Réseau santé wallon
DU NEUF DANS LES ACCÈS
Ça bouge, du côté du RSW. La matrice qui détermine quel professionnel accède à quoi, parmi les documents référencés sur le Réseau, a été récemment modifiée dans le sens d’une plus grande ouverture. Le Réseau communique également des clarifications entre la note de journal et le rapport de consultation, pour une meilleure compréhension de tous.
• Une matrice revisitée
En matière d’accès aux contenus qu’il référence, le Réseau santé wallon a édicté des règles générales. S’y ajoutent des possibilités de moduler l’accès document par document.
Le principe général veut que l’accès dépende à la fois de la nature du document visé et du métier de celui qui souhaite en prendre connaissance. Un prestataire n’accède qu’aux données de santé qui sont pertinentes pour sa propre mission, en outre dans le cadre de la continuité des soins à un patient auquel il est lié par une relation thérapeutique.
Cette ligne de conduite est synthétisée dans une « matrice des accès » qui croise le type de document avec le rôle/catégorie du prestataire, pour définir des accès complets, partiels, conditionnés, etc.
La grille est évolutive. Elle s’enrichit au fur et à mesure de l’intégration progressive des prestataires de soins au Réseau et des partages de données qui sont décidés.
Elle vient d’être modifiée, le mois passé, pour permettre aux infirmiers et aux kinésithérapeutes de voir davantage qu’actuellement. Les premiers accèdent par exemple désormais à la lettre de sortie d’un patient. Les seconds, s’ils ont un « lien de prise en charge dans un contexte de soins », peuvent afficher par exemple un rapport de radiologie et imagerie, ou un rapport d’orthopédie. Idem pour les diététiciens : s’il y a ce lien de prise en charge dans un contexte de soins, ils verront les rapports de diabétologie, d'endocrinologie ou de médecine interne.
La nouvelle version de cette matrice est disponible sur le site d’e-santewallonie.
Le RSW consacre une seconde grille à l’accessibilité de parties distinctes du seul sumehr. Les « champions » de l’accès intégral à ces différents éléments sont les médecins, sages-femmes, pharmaciens hospitaliers et infirmiers. Un pharmacien d’officine ou un dentiste, par exemple, ne verra pas les problèmes et traitements ou les risques sociaux du patient qui y sont consignés. Un ergothérapeute, podologue ou technicien de laboratoire ne pourront afficher que les personnes de contact et le titulaire du DMG. Un kiné accédera dorénavant aux allergies et intolérances.
Qui voit quoi dans un sumehr ?
Voir la nouvelle matrice en version complète sur le site d’e-santewallonie
Le RSW relate la success story du partage, par son intermédiaire, des rapports de diabétologie avec les infirmiers spécialisés qui suivent les patients diabétiques
• Il y a note et rapport
Au travers du Réseau santé wallon, un prestataire de soins peut partager des données de santé d’un patient avec celui-ci et/ou avec d’autres prestataires de soins.
Pour toute clarté dans les spécificités des possibilités de partage, il convient en particulier de distinguer la note de journal du rapport de contact.
- La note de journal est accessible à tous les prestataires de soins qui ont un lien thérapeutique avec un même patient. On peut la rapprocher du « cahier atoma » bien pratique qui reste chez le patient et auquel lui-même et tous ses soignants ont accès.
La note de journal contribue au suivi quotidien du patient via des messages courts et parfois informels.
- Le rapport de contact est « une lettre » mise à disposition sur le Réseau santé wallon et que tous les médecins qui soignent le même patient peuvent consulter. Le patient y accède également. Il peut s’agir, par exemple, du rapport qu’un médecin spécialiste établit à l’attention du généraliste après avoir vu le patient. Ou encore la synthèse que dresse le médecin généraliste au patient à la suite d’une téléconsultation qu’ils ont réalisée ensemble.
Le rapport de contact sera privilégié pour partager des rapports plus durables et formels, qui vont participer à la constitution du « dossier patient partagé ».
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