Consultations à distance
PREMIERS JALONS INAMIENS
Fin décembre, l’Inami annonçait qu’au printemps, des codes de téléconsultation remplaceraient ceux qui avaient été lancés pour riposter au covid. Seraient remboursées annuellement 4 consultations téléphoniques et 4 consultations vidéo par patient par médecin. Ce régime est présenté comme transitoire. Les discussions sur l’intégration d’actes à distance dans la nomenclature se poursuivent par ailleurs pour d’autres professions de santé.
On le sait, le déploiement de la télémédecine fait depuis pas mal de temps l’objet d’une réflexion à l’Inami. Avec la création de codes - tri et continuité des soins - pour la gestion du covid sans contact physique, la formule distancielle a montré des atouts, mais aussi quelques risques de dérives. Il faut un cadre règlementaire bien ficelé à ce nouveau mode d’exercice.
Une étape initiale a été franchie fin décembre, avec l’annonce par l’Inami de 4 nouveaux codes (pas encore opérationnels) à venir (*), correspondant à une vidéoconsultation de généraliste, de spécialiste, de généraliste sur base de droits acquis et, enfin, à une consultation téléphonique de médecin.
Pas sans lien thérapeutique
Considérant les téléconsultations comme un outil complémentaire utile mais en rien destiné à détrôner le contact physique, l’Inami a fixé quelques balises. Ainsi a-t-il actuellement placé le plafond des contacts remboursés à 4 appels et 4 vidéoconsultations par an, par patient et médecin. De plus, seules les consultations chez un médecin avec lequel le patient a déjà une relation thérapeutique sont prises en considération. Ce qui suppose que le patient consulte le généraliste qui gère son DMG (ou un confrère du même cabinet) ou bien qu’une consultation en face à face ait eu lieu dans les deux années civiles précédant la téléconsultation. Les consultations chez un spécialiste sur renvoi d’un confrère entrent aussi en ligne de compte.
« La période que nous venons de vivre a aussi clairement montré qu’il est nécessaire de pouvoir recourir aux téléconsultations pendant le service de garde de médecine générale », admet l’Inami, en promettant, pour répondre à ce besoin, une proposition prochaine qui prévoit un remboursement pour ces consultations.
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