Dossier Le partage des données, la pierre angulaire des soins de santé
Un SUMEHR, kézako ?
SUMEHR est l’acronyme de Summarized Electronic Health Record. Le SUMEHR V1 correspond à la photographie sanitaire du patient. Il s’agit d’un instantané que le médecin traitant, en tant que gestionnaire du DMG, saisira lors de contacts privilégiés avec le patient. Il évoluera donc avec l’histoire médicale du patient. Il ne s’agit donc pas d’un dossier santé complet, mais bien d’une extraction à partir de celui-ci des éléments de soins utiles au suivi médical. « Il est conseillé que ce soit le gestionnaire du dossier médical global – le médecin généraliste – qui se charge d’alimenter le SUMEHR, mais ce n’est pas obligatoire », précise le Dr Laurent Mersch-Mersch, consultant pour e-santewallonie.
Les droits d’accès pour les prestataires de soins sont gérés au niveau des documents. Une matrice d’accès établie au sein du RSW définit les droits d’accès par « type de documents ». Certains prestataires de soins ont accès à l’ensemble des données de santé du SUMEHR (médecin, sage-femme, infirmiers, pharmacien biologiste et hospitalier). D’autres ont un accès « partiel » (pharmacien, dentiste, kinésithérapeutes par exemple). Cet accès est toujours conditionné par l’existence d’une relation thérapeutique individuelle avec le prestataire de soins au niveau du RSW.
Lien vers matrice d’accès RSW mise à jour le 17/11/21.
On notera enfin que le consentement du patient est un préalable au partage des données. « Ce n’est qu’avec le consentement du patient que le médecin peut établir un SUMEHR et partager ses données via le RSW vers les professionnels de la santé avec qui le patient a un lien thérapeutique », explique le Dr Mersch-Mersch. « Il est assez rare qu’un patient refuse de partager une donnée sur un SUMEHR. Cependant, certains n’auront pas envie de partager le fait qu’ils prennent une trithérapie pour un sida ou du viagra par exemple. Il faut dans ce cas respecter les volontés du patient. »
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