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N° 65 - Janvier 2023

Dossier
Le partage des données, la pierre angulaire des soins de santé

Qu’est-ce qu’un bon SUMEHR ?

Un SUMEHR de qualité est un outil précieux pour le praticien dans sa pratique quotidienne, mais aussi dans son travail avec les autres, par exemple en pratique pluridisciplinaire. C’est un outil indispensable à l’échange des données pour, in fine, améliorer la qualité des soins. Bien encoder les données est donc primordial. Quelques conseils avec le Dr Marie-Eve Janssen, médecin généraliste et collaboratrice de l’ULiège pour la formation à l’informatisation de la santé, et le Dr Laurent Mersch-Mersch, président fondateur du Séminaire d’informatique médicale namurois et consultant pour e-santewallonie.

Un bon SUMEHR nécessite plusieurs choses : d’abord de la rigueur dans l’encodage. « Recourir aux codes proposés pour un diagnostic donné est mieux que d’entrer du texte libre », explique le Dr Laurent Mersch-Mersch.

Ensuite, un bon SUMEHR reprend l’entièreté des items nécessaires au Dossier médical global (DMG) et est complet. « Le SUMEHR est vérifié et republié régulièrement (mis à jour) lors de changements. »

Enfin, un bon SUMEHR contient des données sensibles dont il convient de discuter avec le patient. « C’est un document destiné à être partagé et on n’y mettra pas les données ultra-sensibles si elles ne sont pas nécessaires dans une optique de soins. On partage ce que le patient veut bien partager. »

Faire attention à la matrice d’accès

Le SUMEHR ne se partage pas de la même manière en fonction du professionnel de la santé (tout dépend de la matrice d’accès au RSW selon la profession du soignant). Le pharmacien n’a par exemple pas accès aux items diagnostic et antécédent du patient. Comme le pharmacien a par contre accès à l’item facteur de risque, un bon SUMEHR devra comprendre cet item pour un diagnostic donné (exemple : une insuffisance rénale chronique).

Lien vers matrice d’accès RSW mise à jour le 17/11/21.

Quelques conseils

« Il faut y aller par étape », conseille le Dr Marie-Eve Janssen. « Il faut choisir une des rubriques du SUMEHR et bien l’alimenter (les traitements chroniques, les éléments de santé, les allergies,…). Faire tout, tout de suite, c’est un peu comme vouloir essayer le crawl alors qu’on ne sait pas nager. Il faut d’abord mettre les pieds dans le pédiluve et entrer dans le petit bassin, et on y arrive petit à petit, comme nous le répète souvent le Pr Giet. »

Il faut donc y aller progressivement, bien comprendre la structuration et relier les éléments entre eux si nécessaire. Enfin, il faut y revenir régulièrement pour alimenter le SUMEHR et vérifier si certains éléments ont changé. Le SUMEHR est un outil évolutif.



Que retenir ?

Un bon SUMEHR requière :

  • de la rigueur dans l’encodage ;
  • une attribution correcte des items :
    • problème actif ou passif ? ;
    • une relevance (est-ce pertinent ou non ?) ;
    • une date de début et une date de fin de traitement si nécessaire ;
    • et enfin la confidentialité de la donnée entrée (partage ou non des informations ?) ;
  • une vérification régulière du SUMEHR avec le patient ;
  • une exportation régulière du SUMEHR vers le RSW.

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