Certificats eHealth & Sumehr
Informatisation OK. Partage des données : peut mieux faire
e-santewallonie et la cartographie, c’est une histoire d’amour qui remonte à quelques années déjà. Au cours du mois d’avril, ce sont pas moins de 19 cartographies qui ont été réalisées. L’objectif : mieux comprendre l’évolution de l’informatisation des professions de santé et agir là où c’est nécessaire.
Les cartographies réalisées par e-santewallonie au cours du mois d’avril concernent essentiellement deux domaines : les certificats eHealth et les Sumehr. Cela permet de répondre à deux questions : qui sont les prestataires de soins informatisés et, plus précisément pour les médecins généralistes, partagent-ils leurs données ?
Certificats eHealth
La Wallonie comptait 6.016 généralistes et 9.882 spécialistes au 31 décembre 2021, selon les statistiques de la Cellule planification de l'offre des professions des soins de santé. Soit un total de 15.898 médecins.
Au 31 décembre 2022, e-santewallonie constate que 7.664 médecins (généralistes et spécialistes) sont en possession d’un certificat eHealth, ce qui représente un peu moins de la moitié du contingent (48%). Cependant, ils sont 5.102 médecins de famille à détenir ce fameux certificat. On donc peut en déduire que 85% des généralistes wallons sont informatisés. La faible proportion (26%) de spécialistes détenant un certificat eHealth s’explique par le fait que toutes les spécialités n’ont pas les mêmes besoins. Certaines sont encore très hospitalières et ne nécessitent pas d’être informatisées extra-muros, au contraire d’autres qui exercent volontiers en dehors de l’hôpital.
Quid des autres professions ?
Les dentistes suivent de près leurs confrères généralistes avec 2.025 dentistes sur 2.801 (72%) qui disposent d’un certificat eHealth.
Suivent les kinésithérapeutes avec 2.136 prestataires sur 14.212 ayant un certificat eHealth (15%). Un chiffre modeste mais en constante progression. L’informatisation de la profession n’a de plus pas encore atteint la pleine maturité.
Closent la marche les professionnels de l’art infirmier qui ne sont que 4% à être informatisés (2.534 prestataires sur 60.778). Un chiffre qui s’explique par l’important contingent d’infirmiers hospitaliers. Côté ambulatoire, nul doute que l’informatisation de la profession fait son chemin.
Sumehr : des contrastes saisissants
Concernant le partage des données, e-santewallonie met à disposition cinq cartographies, dont deux presque opposées entre le nombre total de Sumehr produits en 2022 et la proportion des médecins généralistes producteurs de Sumehr par rapport aux médecins généralistes détenteurs d’un certificat eHealth.
Cette première carte montre que 2.133.003 Sumehr ont été produits en 2022. L’arrondissement de Liège a surperformé (surtout comparé à Charleroi dont la population est comparable). Nivelles et Namur tirent également leur épingle du jeu. Une autre carte, concernant le nombre total de producteurs de Sumehr en 2022, confirme que ces communes disposent d’un grand contingent (699 à Liège, 493 pour Nivelles et 390 pour Namur).
Par contre, on se rend compte avec la seconde carte que l’effort déployé, en particulier à Nivelles et Namur, ne repose que sur un nombre réduit d’épaules. Seulement 58% des généralistes namurois et 55% de leurs confrères nivellois ont publié au moins 10 Sumehr en 2022.
Globalement, ailleurs que les zones bleues, un médecin sur deux voire moins fait l’effort de publier des Sumehr. Sans même mentionner la qualité de ceux-ci, on peut en conclure qu’il y a encore un effort à fournir.
Le dernier fait révélateur vient de la proportion de Sumehr produits par 100.000 habitants. Exit Nivelles (52.059), Namur (66.525) qui sont détrônées par Thuin (80.613) et Verviers (92.281). Liège clôt le podium avec 74.678 documents produits pour 100.000 habitants.
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