« Sarah est une agente de santé numérique, disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, en huit langues, au format vidéo ou texte », explique l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). « Elle peut vous donner des conseils pour réduire votre niveau de stress, bien manger, arrêter de fumer ou de vapoter, ou être plus en sécurité sur la route, et vous donner des informations sur plusieurs autres sujets de santé. »

Pour y arriver, Sarah, développée par Soul Machines, basée en Nouvelle-Zélande, peut même utiliser la reconnaissance faciale pour donner des réponses plus empathiques.

Quels objectifs ?

Un des objectifs de Sarah est de contribuer à lutter contre la mésinformation sur le covid-19 depuis le début de la pandémie.

Elle communique aussi des informations sur les principaux sujets de santé, y compris la santé mentale, et possède les connaissances nécessaires pour aider à prévenir certaines des principales causes de mortalité dans le monde, notamment le cancer, les maladies cardiaques, les maladies pulmonaires et le diabète.

Enfin, Sarah est un outil de recherche. L’OMS est en effet favorable à la recherche éthique reposant sur cette nouvelle technologie, dont elle souhaite étudier les avantages potentiels en matière de santé publique. « Sarah nous donne un aperçu de la manière dont l’IA pourrait être utilisée à l’avenir pour améliorer l’accès à l’information sur la santé de manière plus interactive », explique le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans un communiqué de presse. « J’appelle la communauté des chercheurs à nous aider à continuer d’explorer comment cette technologie pourrait réduire les inégalités et aider les gens à accéder à des informations de santé à jour et fiables. »

Déjà des erreurs ?

Le chatbot nourri à l’IA a déjà commis quelques erreurs, rapporte le site d’informations américain Quartz, citant Bloomberg1. « Bloomberg rapporte que Sarah ne fournit pas d’informations à jour concernant les avis médicaux et les événements d’actualité basés aux États-Unis. »

Par exemple, le chatbot n’était pas en mesure de fournir des détails sur un rapport de l’OMS sur les décès dus à l’hépatite jusqu’à ce qu’on lui demande de consulter le site Web de l’agence pour obtenir des statistiques à jour. L'OMS admet que « les réponses ne sont pas toujours exactes car elles sont basées sur des modèles et des probabilités dans les données disponibles ».

1. https://qz.com/who-sarah-ai-bot-1851419782