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SafeLink, toujours bien là…

UN MG USAGER TÉMOIGNE

Le Dr Philippe Cardon exerce en maison médicale, à Sambreville. C’est un utilisateur de la première heure de SafeLink. « Durant le pic du printemps dernier, j’y avais enregistré jusque 16-17 patients », se souvient-il. Il a récemment renoué avec l’application. « Cet automne, on a été pris de court par l’explosion des cas. Je me suis remis à utiliser SafeLink ‘en cours de route’. Je le fais désormais de façon plus ciblée. »




C’est-à-dire ? « Il y a cette fois-ci beaucoup plus de cas répertoriés. Les patients sont positifs, mais un certain nombre sont peu symptomatiques. Ceux-là, je ne les inscris pas dans l’application. Cliniquement, il n’est pas nécessaire de les surveiller de si près. D’autant que les patients ont évolué depuis le printemps. Ils sont plus conscients, à présent, qu’ils doivent recontacter leur médecin s’ils montrent des signes d’aggravation. J’ai recommencé à employer SafeLink lorsque j’ai croisé des cas pas si légers que ça… »

Philippe Cardon trouve intéressante la fonction d’alerte, qui attire l’attention du médecin quand le patient n’évolue pas bien. SafeLink est basé sur un algorithme élaboré avec la SSMG et le Collège de médecine générale qui analyse les paramètres envoyés par les patients (température, pouls, fréquence respiratoire, présence de diarrhée, frissons, perte de goût/d’odorat etc.) et catégorise ceux-ci en « stables », « à risque » et « critiques ». Un SMS part automatiquement vers le médecin s’il y a dégradation de l’état du malade. « C’est utile. Au début, lors de la première vague, on se conditionnait à téléphoner régulièrement aux patients jusqu’à disparition des symptômes. C’est compliqué à gérer et cela prend beaucoup de temps. SafeLink, sur ce plan, nous a donc soulagés, en nous facilitant la vie. »

Le Dr Cardon signale cependant que SafeLink peut constituer une source d’angoisse pour le patient anxieux, voire pour le généraliste. « Il faut être sûr que le patient est à même de répondre correctement à ce qu’il lui est demandé. » Il est impératif, estime-t-il, de bien expliquer comment fonctionne l’application, de répéter que la prise de mesures va être répétitive, de s’assurer que le patient comprend ce qu’il faut compléter comme valeurs, etc. « Il arrive que l’alerte parte trop vite parce qu’il y a eu erreur d’encodage, par exemple introduction d’une valeur aberrante. SafeLink est donc tranquillisant, mais je conseille de sélectionner les patients qui sauront l’employer, d’une part parce qu’ils ont l’équipement, de l’autre parce qu’ils sont à même de répondre au questionnaire. »

On touche ici à la question de l’empowerment du patient, que d’autres médecins généralistes utilisateurs de SafeLink avaient soulevée également. Rappelons que dès la mise à disposition de l’application, les Réseaux Santé Wallon et Bruxellois et e-santéwallonie ont fourni de la documentation à destination des patients, en ce compris des vidéos informatives sur la façon de relever certains paramètres.


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